Après avoir vu les posts de Chris & Perle sur le sujet, j'ai voulu partager mon point de vue concernant ces amitiés virtuelles.
Lorsque l'on songe à ce que pourrait être une amitié virtuelle, on imagine des gens qui n'ont pas d'occupations, pas de vie sociale interactive intéressante avec les humains en chair et en os mais qui en revanche vendent du rêve derrière leurs écrans.
Et donc, notre vie se résumerait à notre connexion Internet, nos mots de passe et notre imagination? Non ! Exemple ? Celles qui ont réussi à se faire un nom, collaborer avec des marques (je pense aux blogueuses modes ou make-up notamment) et qui ont fini par faire devenir leur blogs comme étant une preuve de leurs réussites ou NOUS AUTRES qui allons au travail, à l'école, en formation qui avons des quotidiens plus ou moins chargés mais qui aménageons notre TEMPS pour écrire.
1. Avoir une idée
2. Commencer à écrire
3. Trouver ça naze, reformuler
4. La mise en forme, la correction des fautes de syntaxes, d'orthographe
Même si elles échappent à notre vigilance à 2h40 du matin après une lonnnnnnnnngue journée, vois-tu Christian, ton début de commentaire m'a pliée en 2, j'ai du vérifier les fautes, vraiment, c'était chaud.
5. Bien veiller à être claire et explicite sans choquer ni vexer.
.... On passe plus de temps que l'on pourrait le croire.
J'ai commencé à utiliser Internet assez tôt, comme je l'ai énoncé dans l'article The Versatile Blogger Award je tiens un blog depuis l'âge de 10 ans.
Aujourd'hui avec 10 de plus, mon seul pincement au cœur, c'est de ne pas avoir tout conservé quelque part pour me remémorer davantage ce que j'ai écrit jadis. De ce fait, j'ai toujours eu des interactions avec les autres sur la Toile. Je ne crois pas que les amitiés dites virtuelles, je remplace par correspondance soient comparables à celles dites réelles que je dirai quotidiennes.
Comme beaucoup, je venais conter ma vie sur Skyrock afin d'être un jour Blog de Star mais ensuite après avoir vu ce qu'il fallait faire pour y être, je me suis vite résolue à créer mon cocon.
A l'époque de Skyrock, l'essentiel était de mettre des photos qui pourraient rapporter des commentaires, ou faire ce commerce de commentaire mais dans le tas, il y a des gens qui racontent leurs vies. Et ils la racontent bien, pas façon HARD DISCOUNT TOUT FAIL.
Au départ, tu as un blog, tu partages mais lorsque l'envie te prend, de parler de quelque chose qui te tracasse et que tes proches font partie du problème, il y a cette nécessité de les éloigner de tes écrits.
En effet, en écrivant, au départ, nous sommes seuls. Les seules visites que nous voyons ce sont les nôtres puis nous voyons des visites mais pas de commentaires... Je suis passée par bien des périodes, j'ai vu évoluer ma pensée au fil du temps, au fil des posts, au fil des ...correspondances. Comme pour tout, certaines interactions sont plutôt bonnes, plutôt fructueuses et d'autres carrément mauvaises mais bon.. En surfant sur Internet, j'ai compris par moi-même certains travers et les dangers de laisser les enfants utiliser cette innovation d'eux-même trop tôt.
J'ai toujours écrit en m'inspirant de ce que j'ai vécu, ressenti à un instant T, le jour où j'ai réellement choisi de le partager, j'avais derrière moi des années de Blogging, une dizaine de blog à mon actif ( Moi959501, appelezmoibrigitte, gangoftherecreation, maryceenne, moi959501-2, ryelicious, fmdizz, chroniquefmdienne ... ) et des réajustements car l'exposition claire de mes pensées m'avait valu quelques problèmes avec mon entourage "quotidien" d'ailleurs ou cette reconnaissance dans la rue de personnes qui, même étant de parfaits étrangers, étaient PARFAITEMENT au courant de certains pans de ma vie personnelle.
Tu écris, tu vois de nouvelles influences arriver, tu rencontres des gens, tu lis d'autres récits et tu élargis ton champs de lecture, ton esprit, ta culture.
Les gens ont ce regard un peu impartial sur ta personne, sur tes écrits, sur ce que tu vis. Il n'y a pas ce sentiment de " Arf on te connaît " du coup qui nous cantonne à ce que les personnes savent de nous et attendent de nous dorénavant soit quasiment plus rien de neuf.
Peu de nos proches savent réellement ce de quoi nous sommes capables en effet nous avons des rôles particuliers ( Frères, soeurs, cousins, filles, fils, petit(e)-ami(e), nièce, tante ) et il est difficile de voir autrui dans un autre cadre que celui qui était sien dans notre tête ( D'où toutes ces réactions toujours stupéfaite lorsque quelqu'un se révèle être un "prédateur sexuel", un" meurtrier sanguinaire " : « Il était Siiiiii gentil » « Jamais je n'aurais cru ! » )
Toutefois, c'est en partageant mes pensées au fur et à mesure que j'ai croisé la route de certaines blogueuses telles que Camille, Jocelyne, Krystel, Perle, Sabine, Shakira mais également blogueurs comme Wilfried et que nous avons formé ce que nous appelons la Blogofamily. Avec elles, c'était un cercle dans lequel chacune dispensait ses conseils, se soutenait dans les coups de mou comme dans les bons jours. Nous ne substituons pas notre vie active, notre réalité à ces échanges quel qu'ils soient, nous permettions à ces échanges de rejaillir sur notre quotidien.
C'est une confiance réciproque, la preuve, sur Twitter, nous avons toutes un PAQUET d'abonnés en commun de par ce lien qui est là des fous rires, des débats, des échanges d'idées, des suggestions qui ont une incidence sur la réalité, sur soi même minime.
Je n'ai jamais vécue ces correspondances comme quelque chose de honteux, à cacher.
Il est chose courante dorénavant d'entendre, j'ai rencontré sur tel site, même certains sites qui ne s'y prêtent pas.
Pour être franche, ces correspondances entretenues autour des blogs notamment m'ont permis de m'ouvrir davantage, de comprendre qu'être en désaccord avec quelqu'un ne nécessite pas forcément de discréditer la personne pour en arriver à vouloir avoir raison, de ne pas rester fixer sur mon petit monde, mes kiffs, et que l'interaction avec autrui est tout aussi vitale qu'enrichissante.
Communiquer, c'est s'adapter aux moyens de communication, voilà pourquoi nous jonglons avec plusieurs plateformes ET mots de passe. Au fur et à mesure des apparitions des réseaux, nous nous sommes suivis les uns, les autres et nous nous sommes adaptés. C'est une excellente qualité à mettre sur un CV par exemple : toujours dans l'optique de garder ce lien entre réalité et " virtuel"
Je ne pense pas qu'aujourd'hui, ces correspondances virtuelles ne soient que virtuelles.
Une fois, j'ai vu un tweet qui disait que certes Twitter c'était du virtuel mais que derrière les écrans il y avait des humains en chair et en os et que c'est à eux que l'on allait casser les doigts. Bien évidemment, j'ai ri.
Derrière le clavier, malgré la distance et tous les nanoctects ( j'ai voulu faire la connaisseuse, je plaisantais seulement ) qui circulent il y a des personnes derrière les ordinateurs. Il y a des gens qui s'expriment, qui parlent.
Si pour certains, c'est le moyen d'exprimer clairement leurs frustrations, leurs mépris, leurs condescendances envers autrui, c'est également une belle vitrine de partage, de solidarité, d'entraide et de tolérance.
Ces mêmes relations de correspondance peuvent sortir du cadre des réseaux sociaux, elles peuvent exister en dehors de ceux-ci, mener à tout type de relation : elles donnent un sens plus concret à ce qui se tramait déjà derrière le clavier.
La possibilité d'une discussion s'ouvre, avec certes cette méfiance mais également ce sentiment de pouvoir communiquer dans le respect avec l'autre. Comment ensuite parler de cette personne que nous n'avons jamais vu mais qui pourtant comprend notre point de vue, comprend notre ressenti.. Serait-ce un témoin légitime ? Suis-je une geek ? Suis-je une No-Life ? Pourquoi je m'entends si bien avec ces gens là mais avec mes proches c'est compliqué ?
En quoi cela fait-il d'elles ( ces relations ) des choses moins importantes que d'autres ?
Ce n'est pas faux : certaines personnes qui nous saluent tous les jours et semblent nous connaître en savent moins que certains qui nous lisent régulièrement mais ne nous côtoient pas.
Cela donne t-il pour autant le droit à quelqu'un qui a dévoré tous nos posts et favorisé tous nos tweets de proclamer qu'il nous connaît pour autant ?
Personnellement, à la ville comme les gens disent, j'ai une poignée de personnes qui sont au courant de " mes activités" et avec qui on échange de manière fluide sur tout sujet et avec qui on se comprend du coup, je ne pourrais dire qui me comprennent MIEUX que mes proches mais en revanche mes échanges avec la Blogosphère est un parfait support.
Parler du " virtuel " ne devient pas LOURD ou ne tourne pas à mon procès !
A soi de voir là où nous dirige ce que l'on vit, ce que l'on ressent via l'écran de composer avec ce que la personne nous offre et agir en conséquence.
Quelqu'un m'a dit que tout était question de juste mesure.
Tout est lié et je crois qu'il ne faut pas négliger l'importance des gens dans nos existences même si c'est la plus petite. N'oubliez pas à quel point, les dents n'étant pas un organe vital, lorsque l'une d'elles fait la rebelle, c'est le corps entier qui douille (cc Mariamou)
Accepter que chacun ait son rôle même si c'est un second rôle.
J'ai peut-être oublié certaines choses, si vous êtes OK, nous en discuterons dans les commentaires.
Bah oui, avec ces nouvelles interactions, j'interagis avec de nouvelles personnes au quotidien Arnaud, Audrey, Axel, Carden, Chloé, Christian, Cyr, Elodie, "Miss D" Olivier, Solo en lisant à travers les lignes les aspirations et ambitions de chacun, en prenant connaissance des combats d'autrui.
J'ai fini par rencontrer certains d'entre eux tels que Boris, Clémence, Ola, Perle ou Rémi. Tant que tout cela se passe dans le respect, pourquoi s'en priver ?
Longue vie à nos échanges, aux différentes Blogofamily et puis surtout prenez soin de vous et des vôtres chers Ry-lecteurs ! :)
Signé Ryel